NEWSLETTER 31 - Printemps 2019

 

« Grâce à l’association je découvre une facette différente du jeu théâtral »

Merci à ce spectateur de Namur qui, par une petite phrase, résume son ressenti face à l’audiodescription et nous conforte chaque jour davantage dans notre travail.

 

Et du travail, il y en a eu en ce début d’année où les spectacles se sont multipliés et diversifiés quant aux lieux et aux thèmes approchés. Passons en revue les 9 spectacles audiodécrits depuis le mois de janvier.

 

1. Ce fut d’abord une reprise à Liège de la comédie « Les Faux British » qui a déjà tant fait rire  les spectateurs de Bruxelles.

 

2. Et après la comédie, changement de registre avec un spectacle intense : « Bent » proposé à Bruxelles par la troupe de Théâtre d’Amateurs de l’Atelier Théâtre des Professeurs du Collège Saint-Michel. Parmi les spectateurs, nous avons accueilli un jeune homme, venu avec sa classe et son professeur de français. Voici ce que ce dernier nous dit à propos de la nouvelle expérience de son élève :

Il est revenu très satisfait de son expérience d'audiodescription.  Cela constitue indéniablement un plus pour lui, cela lui ouvre aussi des perspectives pour l'avenir, s'il doit analyser des pièces.  Il a été impressionné par le fait que les indications données se glissaient toujours parfaitement dans les intervalles du texte.

Nous avons aussi accueilli des spectateurs habituels d’Audioscenic ; l’un d’entre eux nous a aussi livré son témoignage :  

Je rendrai d'abord hommage au cran d'Anne et Martine d'avoir si bien fait partager l'intensité de l'oeuvre et à Bob toujours soucieux du son parfait dans nos casques.

 

N'oublions pas non plus le talent exceptionnel de ces amateurs qui ne faiblissent en rien pendant deux heures, et cela après une semaine d'activité professionnelle.

 

Ce qui m'interpelle au plus profond, c'est la confrontation de l'humain, avec ses lâchetés, ses reniements face à  la barbarie pure. Au bout de mois de travaux absurdes à déplacer des pierres sans autre but que de déshumaniser, Max en est réduit à répondre mécaniquement "oui chef ; non chef" au commandant cynique.  Ce qui autrement passerait pour des longueurs excessives (aller et venir sous la contrainte) souligne l'écoulement du temps, si bien qu'après quatre mois, le geste de désespoir semble logique.

 

Et pourtant, c'est l'immense puissance de l'amour qui transcende et résonne en nous longtemps encore.

 

3. Ensuite notre équipe s’est transportée à Namur pour une avant-première de « La Reine Lear » que nous vous proposerons à Bruxelles la saison prochaine. Nous avons eu le plaisir d’y accueillir des spectateurs habitués à l’audiodescription et d’autres qui l’étaient moins. Voici le témoignage très détaillé d’une spectatrice :

« Dans la Reine Lear, tout commence par une demande de la Reine (que ses trois fils lui prouvent son amour pour elle) et par l’annonce d’une contre-partie (une partie de son héritage et de son royaume). Et nous voilà plongés dans l’histoire d’une chute progressive … celle d’un empire financier, celle d’une femme mais bien plus celle d’une famille et de l’amour (ou du manque d’amour) entre ses membres.

Au total, deux heures de spectacle non-stop. Deux heures où l’on perçoit chez l’un ou l’autre des personnages l’intérêt de l’argent et l’appât du gain, la colère, la force, la dépression, le rejet de l’autre, … Deux heures intenses, deux heures de présence scénique, … où la chute se ressent par le texte, par le jeu des acteurs, par le son, par le tourbillon du décor, par la force et la puissance des voix,…

 

Au total, huit acteurs dont deux ont retenu mon attention : la Reine de par sa force, sa prestance, sa présence sur scène et par son jeu qui l’a fait passer entre diverses émotions fortes tout au long de la pièce … et Alma, une des belles-filles, de par son côté quelque peu infantile, paumée, perdue et fragilisée par son infertilité.

Au final, une pièce pour laquelle je n’ai pas vu le temps passer et où la « petite voix off de l’audiodescription » s’est glissée en « toute discrétion ». Si je n’ai pas l’habitude d’assister à des pièces audio-décrites, j’ai trouvé cela très utile et intéressant. 

 

Les petits plus : entre autres la description des détails vestimentaires (couleurs, types de vêtements portés, détails des motifs présents sur les vêtements,…) que je trouve importants afin de se représenter les acteurs et de pouvoir camper une partie de leur personnage. 

Le petit bémol : l’introduction réalisée en présence des acteurs répétant, chacun dans un espace sur scène, une partie de leur texte. Il ne fut pas évident que ces huit voix ne l’emportent sur notre « petite voix off de l’audiodescription » et que notre attention et notre curiosité ne se détournent pas vers ces derniers pour déjà les découvrir. »

 

Et voici les « petites voix off » à l’œuvre. La photo représente les deux audiodescriptrices (Bénédicte et Carine) de dos, assises devant leur écran, casque émetteur sur les oreilles, et vêtues de leurs sweatshirts noirs avec inscription Audioscenic en blanc et en braille – mais pas en relief - . Et pour la beauté de la photo, une brune à gauche et une blonde à droite. On peut remarquer que l’une travaille avec son portable et l’autre avec des feuilles. Chacune son style !

 

4. Le mois de janvier s’est terminé à l’Eden de Charleroi où les spectateurs fidèles ont été fort interpellés par la question que pose le spectacle « Gunfactory » : Le commerce des armes, un commerce comme un autre ? 

 

Deux audiodescriptrices assissent à un bureau et lisant des textes
Deux audiodescriptrice assissent à un bureau et lisant des textes

« Grâce à l’association je découvre une facette différente du jeu théâtral »

Merci à ce spectateur de Namur qui, par une petite phrase, résume son ressenti face à l’audiodescription et nous conforte chaque jour davantage dans notre travail.

 

Et du travail, il y en a eu en ce début d’année où les spectacles se sont multipliés et diversifiés quant aux lieux et aux thèmes approchés. Passons en revue les 9 spectacles audiodécrits depuis le mois de janvier.

 

1. Ce fut d’abord une reprise à Liège de la comédie « Les Faux British » qui a déjà tant fait rire  les spectateurs de Bruxelles.

 

2. Et après la comédie, changement de registre avec un spectacle intense : « Bent » proposé à Bruxelles par la troupe de Théâtre d’Amateurs de l’Atelier Théâtre des Professeurs du Collège Saint-Michel. Parmi les spectateurs, nous avons accueilli un jeune homme, venu avec sa classe et son professeur de français. Voici ce que ce dernier nous dit à propos de la nouvelle expérience de son élève :

Il est revenu très satisfait de son expérience d'audiodescription.  Cela constitue indéniablement un plus pour lui, cela lui ouvre aussi des perspectives pour l'avenir, s'il doit analyser des pièces.  Il a été impressionné par le fait que les indications données se glissaient toujours parfaitement dans les intervalles du texte.

Nous avons aussi accueilli des spectateurs habituels d’Audioscenic ; l’un d’entre eux nous a aussi livré son témoignage :  

Je rendrai d'abord hommage au cran d'Anne et Martine d'avoir si bien fait partager l'intensité de l'oeuvre et à Bob toujours soucieux du son parfait dans nos casques.

 

N'oublions pas non plus le talent exceptionnel de ces amateurs qui ne faiblissent en rien pendant deux heures, et cela après une semaine d'activité professionnelle.

 

Ce qui m'interpelle au plus profond, c'est la confrontation de l'humain, avec ses lâchetés, ses reniements face à  la barbarie pure. Au bout de mois de travaux absurdes à déplacer des pierres sans autre but que de déshumaniser, Max en est réduit à répondre mécaniquement "oui chef ; non chef" au commandant cynique.  Ce qui autrement passerait pour des longueurs excessives (aller et venir sous la contrainte) souligne l'écoulement du temps, si bien qu'après quatre mois, le geste de désespoir semble logique.

 

Et pourtant, c'est l'immense puissance de l'amour qui transcende et résonne en nous longtemps encore.

 

3. Ensuite notre équipe s’est transportée à Namur pour une avant-première de « La Reine Lear » que nous vous proposerons à Bruxelles la saison prochaine. Nous avons eu le plaisir d’y accueillir des spectateurs habitués à l’audiodescription et d’autres qui l’étaient moins. Voici le témoignage très détaillé d’une spectatrice :

« Dans la Reine Lear, tout commence par une demande de la Reine (que ses trois fils lui prouvent son amour pour elle) et par l’annonce d’une contre-partie (une partie de son héritage et de son royaume). Et nous voilà plongés dans l’histoire d’une chute progressive … celle d’un empire financier, celle d’une femme mais bien plus celle d’une famille et de l’amour (ou du manque d’amour) entre ses membres.

Au total, deux heures de spectacle non-stop. Deux heures où l’on perçoit chez l’un ou l’autre des personnages l’intérêt de l’argent et l’appât du gain, la colère, la force, la dépression, le rejet de l’autre, … Deux heures intenses, deux heures de présence scénique, … où la chute se ressent par le texte, par le jeu des acteurs, par le son, par le tourbillon du décor, par la force et la puissance des voix,…

 

Au total, huit acteurs dont deux ont retenu mon attention : la Reine de par sa force, sa prestance, sa présence sur scène et par son jeu qui l’a fait passer entre diverses émotions fortes tout au long de la pièce … et Alma, une des belles-filles, de par son côté quelque peu infantile, paumée, perdue et fragilisée par son infertilité.

Au final, une pièce pour laquelle je n’ai pas vu le temps passer et où la « petite voix off de l’audiodescription » s’est glissée en « toute discrétion ». Si je n’ai pas l’habitude d’assister à des pièces audio-décrites, j’ai trouvé cela très utile et intéressant. 

 

Les petits plus : entre autres la description des détails vestimentaires (couleurs, types de vêtements portés, détails des motifs présents sur les vêtements,…) que je trouve importants afin de se représenter les acteurs et de pouvoir camper une partie de leur personnage. 

Le petit bémol : l’introduction réalisée en présence des acteurs répétant, chacun dans un espace sur scène, une partie de leur texte. Il ne fut pas évident que ces huit voix ne l’emportent sur notre « petite voix off de l’audiodescription » et que notre attention et notre curiosité ne se détournent pas vers ces derniers pour déjà les découvrir. »

 

Et voici les « petites voix off » à l’œuvre. La photo représente les deux audiodescriptrices (Bénédicte et Carine) de dos, assises devant leur écran, casque émetteur sur les oreilles, et vêtues de leurs sweatshirts noirs avec inscription Audioscenic en blanc et en braille – mais pas en relief - . Et pour la beauté de la photo, une brune à gauche et une blonde à droite. On peut remarquer que l’une travaille avec son portable et l’autre avec des feuilles. Chacune son style !

 

4. Le mois de janvier s’est terminé à l’Eden de Charleroi où les spectateurs fidèles ont été fort interpellés par la question que pose le spectacle « Gunfactory » : Le commerce des armes, un commerce comme un autre ? 

 

5. Pour la seconde fois ce dimanche, nous avons été accueillis à La Monnaie pour assister à la "La Gioconda" , une histoire très sombre qui se déroule au 19ième siècle à Venise au moment du carnaval. 

 

En voici encore un témoignage :

La musique du compositeur Italien Amilcare Ponchielli est remarquablement belle, toute en nuances, interprétée ici par d'excellents artistes : chanteurs, danseurs ainsi que les chœurs et l'orchestre. Notre opéra national a le mérite de nous avoir fait découvrir cette œuvre oubliée, avec la collaboration d'artistes confirmés.

Anne-Marie et Martine nous ont préparé une introduction détaillée car il y avait beaucoup de choses à dire à propos du livret, de la mise en scène, des artistes et de leurs costumes, des masques (carnaval oblige !) ainsi que du théâtre et de la salle. Elles étaient à nos côtés  pour nous indiquer les multiples actions durant les 4 actes, ce qui représente sûrement un grand travail de préparation et de concentration, en plus, le spectacle était entièrement chanté en Italien.

Un grand merci à "La Monnaie" et à l'équipe d'Audioscenic, toujours prête à relever de nouveaux défis.

 

6. C’est le Théâtre des Galeries qui nous a accueillis ensuite à Bruxelles avec une intrigue policière d’Agatha Christie « La Toile d’Araignée » ; voici les commentaires reçus :

Merci pour la description hier soir ; c'était comme lire un roman d'Agatha…

C'est avec beaucoup de plaisir, autant le dire tout de suite, que nous avons vu  "La Toile d'Araignée", d'Agatha Christie au Théâtre des Galeries ce mercredi 20 février en compagnie de nos amis d'Audioscenic. Si l'auteure maîtrisait à merveille la comédie policière, les comédiens ont fait vivre sa pièce avec beaucoup d'énergie et de  savoir-faire ; c'était captivant du début jusqu'à la fin. Anne et Chantal se sont jointes aux acteurs, rien que pour nous bien sûr, en décrivant les nombreuses choses qui se passaient sur scène en complément du texte  qui, à lui seul, n'aurait pas permis de comprendre toute l'action.

C'est donc à cette collaboration des uns et des autres que nous devons cette belle soirée de divertissement agrémenté de petits détails insignifiants et pourtant si importants dans cette enquête et de grands mensonges. Grand merci à tous, nous avons apprécié.

 

7. Notre première audiodescription de l’expo « Génération 80 » à la gare des Guillemins à Liège a réuni un groupe de la Ligue Braille. On voit sur la photo ci-dessous Anne Marie qui décrit le sigle du sida, ruban rouge en métal, presque aussi grand qu’elle. Le ruban a la forme d’une écharpe passée autour du cou, dont les bouts se croisent sur un socle blanc. Ce sigle, sous la forme d’un petit ruban, est porté à la boutonnière par tous ceux qui luttent contre le sida.

 

Photo du groupe durant la visite
Photo du groupe durant la visite

Une autre audiodescription de cette expo est prévue le 22 mai, comme indiqué plus bas.

 

8. Et enfin, nous nous sommes rendus au Blocry à Louvain-la Neuve et à la Comédie Claude Volter à Bruxelles, où nous attendait un grand homme « Korczak la Tête Haute » qui a ému tous ceux qui ont eu le bonheur d’assister au spectacle, tant nos spectateurs que leurs accompagnants.

Voici les témoignages recueillis et tout d’abord celui d’un spectateur de LLN, qui découvrait l’audiodescription :

 

Les voix, les mots et la présentation me semblent parfaites. Elles m'ont permis de rentrer directement dans l'atmosphère de la pièce.

L'audiodescription se fondait dans  le dialogue des acteurs.

 

Voici ensuite deux témoignages de spectateurs bruxellois :

 

Au Volter, nous allons toujours, oserais-je dire, les yeux fermés tant les productions précédentes étaient convaincantes.

 

Sarah et Anne aiguisent encore l'appétit en rappelant en détail les circonstances de 1942 et le vécu du grand pédagogue. Tout dans les costumes et le décor suggèrent l'usure qui fera d'autant contraste avec le jaillissement de la pensée et du courage.

 

Une fois de plus, remercions Bob capable de haute voltige avec ses dizaines de mètres de câble se jouant de tous les obstacles pour nous assurer le confort d'écoute.

 

Alexandre von Sivers est magistral dans ce rôle de grand humaniste oeuvrant depuis 30 ans pour les orphelins et l'enfant en général mais qui, fatigué et face à la fatalité du nazisme, ne trouve plus qu'une utilité ultime à sa vie : offrir sa vie pour adoucir le sort de petits condamnés. J'y vois un écho des soins palliatifs : lorsque tout semble perdu, triomphe le sens de l'humain.

 

J'ai aussi beaucoup apprécié le jeu des deux actrices qui l'incitent à considérer d'autres options : fuir, se défendre... Stéphanie Moriau présente ici une interprétation aux antipodes de Rita dans "L’éducation de Rita".

 

 Un excellent souvenir de plus en compagnie des amis d'Audioscenic !

 

L'histoire vraie de ce pédiatre Polonais et juif, doté d'une personnalité hors norme, qui voulait accompagner les enfants de son orphelinat jusqu'à la mort alors que les Allemands lui offraient de partir était vraiment captivante, tant les trois acteurs ont su nous plonger dans l'atmosphère particulière des derniers jours qui précèdent la déportation vers l'irréparable. Beaucoup de poésie et de douceur se dégageaient malgré cette volonté d'extermination qui menaçait. Quelques belles vérités nous ont également été rappelées sur la vie, la liberté, la haine de l'autre, la mort, etc... En complément de ce beau texte Anne et Sarah nous ont décrit les petites choses visibles sur scène, mais que l'on ne peut entendre. 

Encore une programmation bien choisie, dommage quand même que le public n'était pas venu plus nombreux ce soir-là, les acteurs méritaient mieux, nous les remercions chaleureusement.

 

Après ce long chapitre sur les spectacles passés, venons-en aux spectacles qui vous seront proposés dans un avenir tout proche. Comme vous pourrez le constater, ce serait difficile de « faire plus varié », tant dans les types d’activités que dans les lieux :

 

  • Vendredi 22 mars à 14h30: l’exposition « Génération 80 » à Liège Guillemins.
  • Samedi 23 mars à 14h : dernière visite de la Maison Cauchie à Bruxelles.
  •  Jeudi 28 mars à 20h : « Zazie » à l’Eden de Charleroi.
  • Samedi 30 mars à 20h30 : L.U.C.A. au Théâtre National à Bruxelles.
  • Samedi 13 avril à 14 h : le Musée de la Bière à Schaerbeek.

 

Et pour terminer cette saison particulièrement foisonnante deux reprises en province et trois nouveaux  spectacles à Bruxelles :

 

  • Vendredi 3 mai à 20h30 : reprise de « Alive » au Théâtre de Namur.
  • Samedi 18 mai à 19h : « Y a-t-il de la Vie sur Mars ? » au Théâtre des Martyrs.
  • Vendredi17 mai à 10h : l’exposition « Génération 80 » à Liège Guillemins.
  • Vendredi 14 juin à 20h30 : « Elephant Man » au Théâtre Le Public.
  • Dimanche 23 juin à 15h : l’opéra « Le Conte du Tsar Saltan » au Théâtre de La Monnaie.

 

Nous reviendrons plus tard sur la présence d’Audioscenic au Festival Bruxellons cet été au Karreveld où nous aurons le plaisir d’audiodécrire la comédie musicale « My Fair Lady » et le spectacle « Ils se sont aimés ». Et, pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de venir à Uccle, nous reprendrons également « L’Emmerdeur ».

 

Nous espérons que cette programmation vous plaira et vous attendons nombreux à ces différentes activités.

 

 

Beau printemps à tous !

 

Anne Vrielinck

Déléguée à la gestion journalière