Chers amis,
Nous voici déjà arrivés au bilan de cette année civile 2019 où nous avons eu le plaisir de rencontrer, en plus de nos spectateurs fidèles, un grand nombre de nouveaux visages, qui sont devenus, eux aussi, des spectateurs assidus.
L’activité d’Audioscenic 2019 n’est pas encore terminée. Nous programmons encore un spectacle à Liège pour achever ce mois de décembre : LE grand classique de l’année, « CYRANO ». Le spectacle est complet et nous n’en sommes pas étonnés.
Mais revenons aux spectacles de ce dernier trimestre 2019, en remontant le calendrier à partir de ces derniers jours.
1. Ce jeudi 19 décembre la traditionnelle comédie de fin d’année « LE NOIR TE VA SI BIEN » a ravi les spectateurs qui y ont assisté. Comme chaque année la Comédie de Bruxelles réjouit ses spectateurs par un spectacle délassant, magnifiquement orchestré et interprété ; tout y était pour offrir aux bruxellois une belle fin d’année théâtrale. Et, cerise sur le gâteau d’Audioscenic, les comédiens sont tous venus féliciter les audiodescriptrices pour le beau travail proposé par notre association.
Mais revenons aux spectacles de ce dernier trimestre 2019, en remontant le calendrier à partir de ces derniers jours.
2. Le 8 décembre, c’est à nouveau dans l’univers musical de Félix Mendelssohn et de sa sœur Fanny que nos spectateurs furent entraînés par le Festival de Wallonie dans « FANNY ET FELIX ». Cette représentation, à Bruxelles, avait déjà été proposée à Charleroi au mois d’octobre.
3. Avant cette superbe reprise, nous avons rejoint ce 1erdécembre, pour une séance spéciale, la troupe de théâtre d’amateurs « La Joie » qui présentait « TOUS NOS REVES PARTENT DE LA GARE D’AUSTERLITZ », spectacle qui a interpellé tous les spectateurs, tant par son intrigue que par la qualité de la mise en scène et de l’interprétation. Après ce spectacle, nos spectateurs ont eu le grand plaisir d’assister à une entrevue avec les comédiennes et la metteuse en scène, entrevue qui se termina par un goûter offert par les trois organisateurs, à savoir La Joie, Ekla et Audioscenic. Inutile de préciser que ce fut un après-midi particulièrement apprécié. En voici un témoignage :
En tout point, ce fut une découverte grâce à nos trois mousquetaires :
Bob qui partout nous fournit un son impeccable, Rose-Anne que nous retrouvons avec plaisir, Chantal qui elle aussi décrit avec rigueur.
C'est elles qui nous initient à l'historique de ce centre Bruegel aux 200 places que nous ignorions.
Puis c'est une oeuvre très forte d'un auteur algérien injustement méconnu qui traite avec empathie les six personnages de femmes.
Dès les premières minutes, on s'interroge sur cette bibliothèque où l'une d'elles peste contre le tintamarre des corbeaux pourtant séparés par le double vitrage et, progressivement, nous prenons conscience de leur condition de détenues et peut-être sont-elles narguées par la liberté de l'oiseau...
Il m'apparaît que le huis-clos imposé par l'incarcération porte à incandescence les sentiments autant de tendresse que d'agression.
Et puis, parlons de la remarquable troupe d'amateures : crédible de bout en bout malgré les ruptures de style : langage parfois cru entre elles, déclamation goulue du festin imaginaire pour Noël, ou encore les scènes de Musset qu'elles interprètent parce que la littérature est aussi liberté.
Nous avons eu le privilège de les interroger ensuite : c'est le comité de lecture qui, en juin, sélectionna ce texte de 2014 et les répétitions commencèrent fin août.
Et quel résultat pour l'un des tout grands spectacles de cette année (et Dieu sait si elle en regorgeait) !
Sur la photo ci-dessous, on remarque la lumière intense qui arrose 3 comédiennes assises autour d’une table dans un décor plus que sommaire : un bureau blanc derrière elles et un meuble bibliothèque, blanc lui aussi, dont les rayonnages sont quasi vides. Elles sont très proches des premiers rangs de nos spectateurs qu’on devine dans la faible lumière bleue d’un projecteur.
4. De très nombreux nostalgiques de Freddy Mercury, s’étaient rassemblés le 28 novembre à l’Eden de Charleroi autour du spectacle « FREDERIC ». L’enthousiasme fut général.
5. Vous étiez aussi très nombreux à vous retrouver deux semaines plus tôt au Théâtre des Galeries à Bruxelles autour du spectacle « LA PESTE » de Camus. Vos avis étaient fort divergents quant à ce spectacle. En voici trois exemples :
Nous étions très nombreux ce vendredi aux Galeries pour écouter d'abord l'excellente introduction d'Anne et Bénédicte : nous pourrons imaginer ces trois structures scéniques simples mais juste assez distinctes pour évoquer une rue, un cabinet, un bar... Leur secours fut indispensable tout au long du spectacle pour préciser qui parle vu que les multiples voix, toutes masculines, pouvaient prêter à confusion (d'autant que tel comédien était d'abord le concierge voûté puis le docte professeur droit comme un I).
C'est la première fois que je goûte l'adaptation d'un roman. Et quel roman ! C'est là qu'on perçoit combien la bonne littérature peut concentrer bien des enjeux intemporels : les arguties du prêtre sur le salut s'opposant au souci du médecin pour la santé ; ensuite, tous ces habitants attachés à leurs hobbys et leurs amours qui se retrouvent bloqués dans un vaste huis-clos à cause de la lutte contre la contagion.
Voilà une piqûre de rappel au moment où l'actualité mouvante tend à gommer l'essentiel.
J'avoue que le roman m'avait plu dans la jeunesse mais que l'oeuvre a de quoi interpeller davantage avec l'âge.
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Le spectacle de vendredi était certainement de grande qualité - excellents acteurs et audiodescription parfaite, mais la pièce ne m'a pas réconciliée avec Camus que j'avais lu et jugé moralisateur et dépassé il y a de nombreuses années.
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Je suis assez mitigé concernant "La Peste" aux Galeries, ce roman ne me semble pas facile à adapter au théâtre et les déplacements incessants imposés aux comédiens ne rendaient pas la compréhension aisée. Heureusement que j'avais lu ce livre il y a quelques années. Ceci n'enlève rien aux qualités des comédiens qui se sont parfaitement mis dans la peau de leurs personnages.
Je saluerai aussi le bon accueil que le théâtre a réservé à notre groupe. Quant à Anne et Bénédicte, elles nous ont préparé une introduction très complète et ont suivi tout le spectacle pour nous informer de la partie visuelle. Comme toujours, Bob a bien assuré la partie technique pour le plaisir de nos oreilles. Merci à toute l'équipe.
J'ai malgré tout passé une agréable soirée et me réjouis déjà de voir la suite de la programmation.
6. Nous avons aussi eu le plaisir de représenter l’audiodescription de « IS TEHRE LIFE ON MARS ? » au Centre Culturel de Berchem Ste Agathe où nous avons fait la connaissance de nouveaux spectateurs très admiratifs et très heureux d’expérimenter l’audiodescription.
7. C’est « CYRANO » qui nous a ravis une fois de plus à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve le 7 novembre. On ne s’en lasse pas !
Sur la photo ci-dessous, voici l’envers du décor, à savoir dans la pénombre de la régie de l’Aula Magna, deux audiodescriptrices au travail : une petite lampe de bureau éclairant les feuilles de l’une, l’autre travaillant sur son ordinateur : deux systèmes aussi différents qu’efficaces !
8. Nous avons eu le plaisir de proposer, au mois d’octobre à Liège et à Charleroi, le spectacle « SABORDAGE » du Collectif Mensuel qui, cette fois, a abordé le thème de la croissance et de la surconsommation avec les conséquences désastreuses que ces pratiques entraînent au point de vue écologique dans une petite île, perdue dans le pacifique. L’actualité de ces tout derniers jours nous y replonge !
9. Enfin, à la mi-octobre, le spectacle « CODEBREAKERS » abordait, lui, le thème des codes du conformisme contre lesquels se sont dressés, de tout temps, des hommes et des femmes malgré les risques auxquels ils s’exposaient, ce faisant. Voici un avis de spectateur
C'est par une soirée pluvieuse qu'Audioscenic a accueilli ses amateurs de théâtre au National à Bruxelles. Chantal, Emma et Bob nous ont installés au premier rang dans le studio avant de nous présenter une introduction préparée avec soin, comme toujours.
Quatre briseurs de codes nous attendaient afin de nous faire vivre leurs déterminations à faire triompher la vérité, mais aussi le cauchemar qu'ils et elles ont subi par la suite. Dans pareils cas, la "récompense" ne se fait pas trop attendre !
Les différentes histoires étaient savamment imbriquées et le passage de l'une à l'autre se faisait sans interruption, ce qui en faisait un spectacle très homogène.
Quant aux acteurs ils passaient d'un personnage à un autre sans difficultés apparentes, une vraie gymnastique théâtrale.
Les voix de nos deux audiodescriptrices nous ont accompagnés en donnant les indications visuelles nécessaires, complétant ainsi le beau jeu des comédiens.
Dommage que certains d'entre nous sont partis rapidement en sacrifiant, de ce fait, un échange d'impressions souvent intéressant.
C'était tout de même une belle soirée et les absents ont eu tort comme souvent.
De très beaux souvenirs à foison, comme vous pouvez le constater.
Nous vous souhaitons une très belle fête de Noël et espérons vous faire vivre beaucoup d’autres bons moments avec notre programmation de 2020 dont vous aurez un premier aperçu dans le toute prochaine Newsletter.