NEWSLETTER 50 - Fin d'année 2022

 

Toute l’équipe d’Audioscenic vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite une belle année 2023 nourrie de beaux spectacles et de riches rencontres.

 

Cette année 2022, et plus particulièrement son dernier trimestre, fut particulièrement dense chez Audioscenic, grâce à la formation de nouveaux audiodescripteur.trices. Tous sont à présent au travail, en stages, et vous les découvrirez petit à petit en 2023.
Nous tenons à remercier encore nos excellents formateurs, Cédric Juliens et Christine Welche, de même que Carine Lorent qui a assuré toute l’organisation de cette formation et des stages.

 

 

Nous avons eu le plaisir de rencontrer de plus en plus de spectateurs au cours de cette année et ne résistons pas au plaisir de vous communiquer certaines réactions, parmi les dernières qui nous sont parvenues.

 

« Molière, l’Opéra … et les Femmes ! » à la Comédie Royale Claude Volter, à Bruxelles
Lorsque c'est le théâtre Claude Volter qui présente « Molière, l’Opéra ... et les Femmes », l'hésitation n'a plus sa place tant les œuvres précédentes (notamment « Blasphème » l'an dernier) étaient des bijoux mis en valeur par Audioscenic.
Gisèle et Chantal non seulement nous détaillent la mise en scène mais offrent un brillant survol des apports originaux de Molière. Sans elles, tant de trouvailles hilarantes nous auraient échappé comme lorsque le propos documentaire s'interrompt pour faire place à une danse à la Dalida et que des panneaux précisent "Elle a toujours rêve d'être Dalida" puis "Hier cela a duré 25 min.", ou quand Carla Giusto (autrice et interprète) évoque la "Mamma" du XIXe, la soprano revêt une robe virginale.
 La recherche historique de Carla, sans cesse vivifiée par son humour, nous permet d'apprendre en nous amusant : on mesure combien la relative libération de la femme n'a rien eu de linéaire où certains conlibrettistes ont puisé dans Molière par ex. une Toinette insolente ou, extrapolant, la servante muée en patronne.
Selon tous les commentaires de notre public, une réussite réjouissante servie par la technique et la sollicitude de Christophe.

 

C'est par un beau dimanche d'automne que notre groupe prend la direction de la comédie, désormais royale, Claude Volter pour y retrouver les traces de Molière.
L'introduction, très intéressante, présentée par Chantal et Gisèle nous apprend plein de choses concernant ce théâtre et le spectacle qui s'offrira à nous dans quelques minutes, car les autres spectateurs commencent déjà à s'installer.
Un air de piano, et puis c'est au tour de Carmela de prendre possession de la scène pour nous conter, avec passion, comment Molière a pu influencer l'opéra italien. Le fruit de ses recherches elle le partage avec le public. Sur un ton résolument humoristique et avec un incroyable dynamisme, nous apprenons comment certains personnages du grand maître français ont migré vers l'Italie et son opéra ; non sans risques pour les auteurs ! Et l'évolution des relations entre les femmes et les hommes était abordée en parallèle depuis les années 1700. Un récit fait avec entrain, en ajoutant abondamment le geste à la parole, et joliment agrémenté par les nombreuses illustrations musicales du pianiste et de la soprano. Un spectacle remarquablement réussi avec, en arrière-plan pour nous, l'audiodescription assurant bien le suivi de la partie visuelle malgré un changement de chanteuse par rapport à la captation initiale. Sans oublier la technique parfaite installée par Christophe. Un beau moment à ajouter aux souvenirs d'Audioscenic !

 

« Tout le monde ça n'existe pas » au Centre Tour à Plomb, à Bruxelles
La ville de Bruxelles nous invite dans une ancienne usine, joliment reconvertie, pour y présenter un spectacle mettant l'accent sur le handicap et le regard des autres.
Carine et Bénédicte se chargent de nous fournir les infos bien utiles avec l'assistance technique de Christophe, qui avait installé le matériel avant de disparaître ..., c'est bientôt Saint-Nicolas !
Marie Linel arrive alors avec sa valise et son transistor et s'adresse sans complexe au public, porteuse de sa prothèse de bras. Elle est révoltée et fait une démonstration des attitudes de certaines personnes envers sa différence. Avec une énergie incroyable elle danse, tournoie, se laisse tomber, sort de sa valise la prothèse de son enfance, prend peur car poursuivie par une force que l'on ne voit pas. Et ça s'entend par les multiples intonations de sa voix, mais aussi avec la transposition dans les casques qui nous est donnée par les deux audiodescriptrices qui suivent, sans arrêt, les gestes de cette infatigable actrice.
Merci à Marie Linel, aux techniciens de la Tour à Plomb ainsi qu'à l'équipe d'Audioscenic.

 

En décembre la ville de Bruxelles organise un festival qui donne le champ libre à la créativité autour du handicap.
C'est ainsi que nous découvrons un vaste site qui n'est autre qu'une ancienne usine à plomb récemment muée en centre culturel.
Carine et Bénédicte nous accueillent cordialement après avoir préparé l'audiodescription avec toute la minutie qu'on leur connaît.  Elle se révèle indispensable pour que nous suivions la performance très physique de Marie Linet qui ondule, choit, pivote avec une souplesse enviable.
Comme il lui manque une portion de bras, elle joue avec la prothèse (qui sera brandie comme micro, par exemple) et danse avec un partenaire imaginaire qui n'est autre qu'un porte-manteau dont les tubes figurent bras et jambes.
Au travers de sa parole, on décèle une souffrance personnelle, tenant au regard porté sur sa différence et, jeune femme trentenaire, elle le perçoit apparemment douloureusement.
Mais le tout finit bien par l'expression d'une certaine fierté.
Quant à nous, nous sommes particulièrement fiers du dynamisme d'Audioscenic qui, après deux ans de Covid, reprend vigueur comme jamais !

 

« Sabordage » au Théâtre National, à Bruxelles (où quelques spectateurs n’ont pu accéder, vu d’énormes problèmes de circulation à Bruxelles)
… les échos que j’ai eus étaient tous très bons, c’était à la fois un bon choix de pièce (très original et d’une performance technique remarquable) et un super travail d’audiodescription !

 

 

En cette fin 2022, Audioscenic vous propose encore au Théâtre Le Public le fameux « Edmond » de Alexis Michalik. Inutile de préciser qu’il s’agira d’Edmond Rostand et de sa création de Cyrano de Bergerac.

Et en 2023 ?

Un programme tout aussi diversifié qu’en 2022, avec une surprise en fin de saison !

 

  • L’année commencera en douceur avec la reprise de « Edmond », au Théâtre de Liège le 5 janvier et au Théâtre de Namur le 13 janvier.

  • La saison se poursuivra avec un spectacle "coup de poing" mettant en évidence les difficultés d’une certaine adolescence : « Violence and Son » de Gary Owen, au Théâtre de Poche à Bruxelles le mercredi 18 janvier et à l’Eden de Charleroi le jeudi 26 janvier.

  • Un grand classique de la littérature russe vous sera proposé ensuite : « Ivanov » d’Anton Tchékov, au Théâtre des Martyrs à Bruxelles, le samedi 21 janvier et au Vilar à Louvain-la-Neuve le vendredi 3 février. Nous  assisterons à la quête désespérée d’un homme qui tente de s’élever au-dessus de la mêlée.

  • "Plutôt combattre que pleurer sur la misère du monde car seul l’espoir fait avancer."
    C’est « Le Fils de Don Quichotte », de Anne Sylvain, qui vous attendra au Théâtre Le Public le jeudi 23 février.

  • « 65 Miles » de Matt Hartley vous invite à rencontrer deux frères à la recherche de leur histoire pour apprendre à se construire. C’est au Centre Culturel Bruegel à Bruxelles le dimanche 19 mars.

  • Le jeudi 20 avril, l’Eden de Charleroi vous proposera son quatrième et dernier spectacle en audiodescription cette saison. Il s’agira du « Champ de Bataille » de Jérôme Colin. Un portrait d’amour filial où les sentiments sont à vif.

  • La Comédie de Bruxelles vous accueillera au Centre Culturel d’Uccle le dimanche 23 avril dans « Ramsès II » de Sébastien Thiéry. Vous y serez confrontés à une absence mystérieuse...

  • "Est-il plus important d’aller voir les cerisiers en fleurs ou de réviser sa conjugaison ?" C’est la question posée par « En attendant Bojangles » d’après Olivier Bourdeaut au Théâtre Le Public le samedi 29 avril.

  • ll n’était pas prévu mais, fidèle à ses habitudes, il se glisse où on ne l’attend pas.
    C’est ici que s’insère la SURPRISE de la fin de saison : De qui s’agit-il ? Du gentleman cambrioleur.
    Vous l’avez reconnu, bien sûr, c’est « Arsène Lupin », dans un spectacle de Thibaut Nève et Othmane Moumen, d'après les personnages de Maurice Leblanc.
    Quand ? Le mardi 16 mai au Théâtre du Parc à Bruxelles.
  • Enfin, changement de cap le vendredi 19 mai avec « Sex and Jealousy » de Marc Camoletti, au TTO à Bruxelles. Un grand classique du Boulevard où sexe et jalousie dansent un tango inflammable.

 

Nous espérons que ce programme vous plaira et avons hâte de vous retrouver, toujours plus nombreux, lors de ces soirées.

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